Légèreté contre lourdeur
Une mégatendance se dessine depuis quelques années déjà : les vins rosés et blancs ont le vent en poupe, tandis que les vins rouges ont de plus en plus de mal. Cette évolution a également une influence sur les prix, qui augmentent depuis des années pour les vins blancs. Le segment des vins effervescents continuera lui aussi d'être en plein essor en 2025. C’est aussi pour cette raison que beaucoup de vins rouges se présentent aujourd’hui avec moins de tannins, et que les élevages en barriques (surtout neuves) sont beaucoup plus sages.
Back to the roots
On consomme de moins en moins de vin rouge, mais, lorsqu'on en consomme, on se tourne de nouveau vers les classiques. Les producteurs classiques et les étiquettes issues de régions viticoles renommées suscitent à nouveau l'intérêt. Enfin ! - disent les amateurs de vins classiques.
Vins nature en stand-by
La grande hype “vin nature” semble passée. C’est n’est pas seulement dû au fait que certains producteurs ont toujours du mal à maîtriser les vinifications, mais que le marché “découverte” semble saturé maintenant. Mais stagnation ne veut pas dire recul, ces vins ont su se faire un marché et certains producteurs ont aujourd’hui ont réputation mondiale. Et le côté “glouglou” de certains vins rouges est très compatible avec la tendance “légèreté”. Notre coup de coeur dans ce registre : Le Morgon du domaine Lapierre
No & Low
La consommation d'alcool plus réfléchie est à la mode et la gamme de vins sans alcool et à faible teneur en alcool s'élargit d'année en année.
Ce qui au niveau de la bière est assez maîtrisé, ne fonctione pas encore avec les vins. Malheureusement, ces vins restent sans grand intérêt gustatif, ce sont les vins mousseux sans alcool qui sont devenus un peu plus convaincants.
Mais, il y a des alternatives intéressantes, comme les cidres désalcoolisés et aromatisés, les jus ou des boissons style Kombutcha.
Et effectivement, ces produits n'ont jamais été aussi en vogue qu'aujourd'hui. Cela s'explique surtout par le fait que les produits sans alcool ne sont plus que de simples alternatives.
Tendances hygiénistes
Les compagnes anti-alcool deviennent de plus en plus virulentes. Par exemple l’Organisation mondiale de la santé décrit toute consommation d’alcool comme toxique dès le premier verre et beaucoup d’autres études (scientifiques, mais souvent sponsorisés par les lobbys pharmaceutiques - qui préfèrent vendre des pilules en antidépresseur) veulent démontrer que la moindre consommation d’alcool serait déjà cancérogène.
On est d’accord, les excès ne sont pas recommandables, mais une consommation raisonnée de vins, ciblée sur des produits qualitatifs n’a pas de conséquences aussi dramatiques que parfois décrites.
Prenons l’exemple des recommandations des services de santé aux Etats-Unis : Si l'on examine de plus près, certains chiffres y cités sont moins dramatiques que ne le laisserait supposer la mesure drastique des avertissements relatifs au cancer sur les étiquettes. Les risques pour les hommes de contracter un cancer à cause de l'alcool passent de 10 à 11,4 pour cent (1 boisson par jour) et à 13,1 pour cent (2 boissons par jour). Pour les femmes, les risques passent de 16,5 à 19 pour cent et 21,8 pour cent respectivement. Pas mal d’amateurs de vin devraient considérer cette augmentation du risque comme négligeable par rapport aux plaisirs de la consommation de vin.
Cépages hybrides (PIWI)
Après une année 2024 avec des aléas climatiques particulièrement compliqués dans beaucoup de vignobles aussi bien en France, qu’en Allemagne ou au Luxembourg, la discussion sur les cépages plus résistants au Mildiou (Mehltau) s’amplifie, et ceci non seulement dans la viticulture bio, où n’est presque que toléré le cuivre en traitement (et qui n’est pas exempts de critiques).
Il s’avère que les Pinotin ou Cabernet blanc avec lesquels on commence à faire connaissance à Luxembourg sont effectivement beaucoup plus résistants et nécessitent largement moins de traitement fongicide.
Les cépages hybrides sont une combinaison de deux ou plusieurs variétés de vignes différentes, qui ont été croisées pour produire un nouveau type de vigne. L'objectif de ces hybrides est d'améliorer certains aspects de la vigne, que ce soit sa résistance aux maladies, sa tolérance aux conditions climatiques, l'amélioration de la qualité du vin ou la durabilité de la viticulture.
De nombreux cépages que nous connaissons et aimons aujourd'hui sont en réalité des hybrides. L’abréviation PIWI vient du terme allemand “Pilz-Widerstand” - donc résistant au champignons. Par exemple, le Cabernet Sauvignon est un croisement entre le Cabernet Franc et le Sauvignon Blanc. L'hybridation a permis de combiner les caractéristiques positives de ces deux cépages pour créer un cépage d'une qualité exceptionnelle.
Maintenant à voir sur le long terme, si ces cépages peuvent rivaliser en qualité avec des Rieslings ou autres Pinot Gris.